Les partisans du maire d'Istanbul, arrêté pour "corruption" et "terrorisme", ont déferlé samedi par dizaines de milliers devant l'hôtel de ville pour le quatrième soir consécutif afin de soutenir l'élu d'opposition, qui a dénoncé des accusations "immorales et sans fondement".
Pour la quatrième nuit de mobilisation, la foule est apparue encore plus dense et plus nombreuse, prenant d'assaut les rames de métro et les abords de l'hôtel de Ville, congestionnés, en agitant des drapeaux et des pancartes exprimant sa colère : "Les dictateurs sont des lâches !", "L'AKP (le parti au pouvoir, ndlr) ne nous fera pas taire".
Le maire a été amené en début de soirée avec 90 de ses co-accusés dans un palais de justice en état de siège, protégé par des dizaines de fourgons anti-émeutes et un solide cordon de policiers, pour y être présenté à un procureur.
Selon ses avocats, son audition dans le volet "terrorisme" de l'accusation est terminée et l'autre a commencé.
Malgré les restrictions d'accès, plus d'un millier de personnes, selon l'AFP, se pressaient dans la nuit aux abords du tribunal de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier.
Les accusations de "soutien au terrorisme" portées contre l'édile de 53 ans, principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan, pourraient lui valoir une incarcération et son remplacement par un administrateur nommé par l'État.
M. Imamoglu a promis de "porter plainte" contre les instigateurs de cette procédure, dans une déclaration aux enquêteurs transmise à l'AFP par la municipalité d'Istanbul.
2025-03-23T00:26:30Z